Avant les vacances de Noël, je vous avais posé deux questions en stories sur mon compte Instagram concernant l’approche de la fin de 2020. Cette fin d’année tant attendue était sur le point d’arriver.
Je vous avais donc demandé « Qu’est-ce que vous gardez précieusement de 2020 ? » et au contraire « Qu’est-ce que vous décidez de laisser derrière vous en 2020 ? »
Vous m’aviez répondu de jolies choses :
-> Qu’est-ce que vous décidez de laisser derrière vous en 2020 ? -> le manque de mes proches et de contact, la procrastination et l’impatience, le fucking covid, les peurs, le manque de confiance et la bêtise humaine, ma peine bye bye …
–> Qu’est-ce que vous gardez précieusement de 2020 ? -> la création de mon entreprise et toutes les belles rencontres, TOUT pour faire mieux en 2021, les confinements car j’ai pu profiter de mes proches et prendre du temps sur des projets, une bonne énergie et une meilleure acceptation de mes émotions, ma prise de confiance en moi au travail…
Suite aux partages de vos réponses, je vous avais demandé si cela vous intéresserait si je vous faisais un récapitulatif de mon année 2020 et en conclusion ce que je garde et ce que je laisse derrière moi ? Et vous m’aviez répondu un formidable oui. Alors, c’est parti !
Récapitulatif de l’année 2020
La vie d’entrepreneure n’est pas linéaire, le succès n’est pas linéaire… la vie n’est pas linéaire. On refait le film.
Fin d’année 2019 :
Cela fait des semaines que le cabinet subit les conséquences indirectes de la grande grève des transports liée aux manifestations des gilets jaunes. L’activité est au ralenti car les déplacements sont compliqués. Le Centre Sésame étant en plus située au niveau du boulevard magenta, autant vous dire que j’étais aux premières loges pour assister aux manifestations.
C’est la goutte d’eau qui me fait commencer ma transition vers la création de mon lieu d’accompagnement à moi. En pleine tempête des gilets jaunes, je signe le bail de location pour mon cabinet à Saint-Mandé. Je me souviens encore aujourd’hui que j’avais dû aller à l’agence immobilière à pied car le métro était en grève dans ce coin de Paris.
20 décembre 2019 :
Je signe. Énorme saut de foi vers l’inconnu. Car cela veut dire que je lâche tout le réseau et toute la clientèle que j’avais réussi à créer depuis deux ans dans le 10ème arrondissement de Paris autour du Centre Sésame. Cela signifie également que je me lance en solitaire pour assumer toutes les charges qu’un cabinet à soi implique.
Cependant, je sais que c’est pour le mieux car je gagne en qualité de vie en me rapprochant de mon domicile, et en qualité de travail puisque j’ai désormais mon propre cocon d’accompagnement. Mais, laissez-moi vous dire que ça fait flipper quand même de devoir (presque) tout recommencer à zéro dans un nouveau lieu…
Je prends le temps d’ailleurs de remercier ici toutes les personnes que j’ai commencé à accompagner au Centre Sésame et qui m’ont suivi à Saint-Mandé. Un grand merci pour votre soutien et pour votre confiance.
05 janvier 2020 :
La nounou de mon fils m’appelle pour me dire qu’on lui retire son agrément et qu’elle ne peut plus exercer. Je crois au début à une blague car c’est juste la meilleure nounou de la Terre. En fait, non. Tout cela révèle une sombre histoire de divorce qui tourne mal avec des fausses accusations de maltraitance…
Je me retrouve à devoir arrêter mon activité du jour au lendemain pour m’occuper de mon fils. En outre, c’est le début d’un processus éprouvant pour retrouver un mode de garde. Cela devient une priorité et je dois arrêter tous mes projets sans vraiment avoir de visibilité sur la reprise de mon activité.
J’arrive tout de même à m’organiser pour continuer à accompagner quelques séances et pour faire les ateliers hypnotiques sur le Bilan de l’année.
09 février 2020 :
Un miracle nous tombe dessus. Une place en crèche se libère et c’est pour nous. La mairie nous a vraiment décrit cela comme « un miracle ». Nous rencontrons la nouvelle assistante maternelle de notre fils : un coup de foudre. La chance nous sourit.
Je relance mes projets en me disant que ce mois passé était juste une brindille sur le chemin. Je me remets à fond dans le développement du nouveau cabinet. Mais l’ombre d’un nouveau virus prend de plus en plus de place. Je prie pour que « cela passe ». Je suis dans un déni total, je me cache les yeux et je me bouche les oreilles. « Non mais jamais on ne sera confiné, ils sont fous ces italiens. »
A ce moment-là, je suis dans l’incapacité de me projeter dans l’obligation d’arrêter à nouveau mon activité.
16 mars 2020 :
Le premier confinement est annoncé. Je le vis mal (euphémisme).
Côté casquette accompagnante, je dois à nouveau stopper toutes mes projections et tous mes projets d’ateliers en outre. Je passe en urgences tous mes accompagnements à distance mais je sens qu’il y a un travail énorme de pédagogie à faire autour de l’hypnose à distance.
Côté casquette entrepreneure, j’ai l’impression de lutter contre des moulins à vent. J’ai des phases très down : « A quoi bon ? ». Je me prends dans la figure l’effet « sans parachute » de la vie d’entrepreneure. De plus, j’ai l’impression de revenir en arrière à janvier 2020 puisque nous sommes à nouveau sans mode de garde. Avec mon conjoint, nous nous organisons au mieux avec nos deux (télé)travails et notre fils de 11 mois.
Côté casquette personnelle, au fil des semaines, mes proches me manquent. Et je vois mon fils plonger dans une frustration de contact et d’interaction avec d’autres enfants et adultes qui me brise le cœur. Il voit les petits-enfants de notre voisin dans leur jardin jouer ensemble et il a envie de les rejoindre mais je dois lui expliquer que ce n’est pas possible. On passe à côté d’enfants dans le bois lors de certaines promenades et il les observe avec curiosité et envie. Je me rends compte à quel point il en a marre de ne voir que nos deux têtes.
Avril 2020 :
Mon fils a un an et fait ses premiers pas tout seul. On le célèbre à … 3. Ce n’est pas du tout ce que j’avais imaginé pour son premier anniversaire. Je prends le temps de mesurer le chemin parcouru durant ces 12 derniers mois. C’est passé vite et en même temps pas-du-tout. Devenir maman a été une énorme claque et en même temps une gigantesque caresse.
Avec mon conjoint, on rationne nos sorties pour participer à l’effort national. On tient 12 jours sans sortir… une expérience que je ne referai plus jamais.
Mai 2020 :
Début du déconfinement. Mon fils retourne chez son assistante maternelle. Il est heureux. Je reprends le travail au cabinet et la lionne en cage va prendre des vacances. J’entame une sorte de course contre la montre avant les vacances d’été.
J’essaye d’avancer sur mes projets. Je prends la décision de travailler frontalement avec ma peur d’être visible et de porter ma voix (le monde extérieur est dangereux) et je commence à écrire le podcast Accompagnantes.
Juillet 2020 :
Nous passons en famille des vacances à la montagne magnifiques. Nous retrouvons l’horizon et nous prenons de la hauteur. Cela fait un bien fou d’ouvrir son regard sur d’autres paysages.
Tout l’été, j’échange concernant le projet Accompagnantes avec des consœurs et des anciennes clientes. Je commence aussi à réfléchir à un autre projet pour 2021…
Septembre 2020 :
C’est la reprise pour tout le monde.
J’ai l’impression, cette fois, de faire une course contre la montre avant la fin de 2020. Comme si j’essayais de caser le maximum de projets avant la fin de l’année. Je refuse que 2020 soit une « année pour rien ». J’annonce qu’Accompagnantes sortira en décembre pour me cadrer dans le développement du projet. Et je me mets en mode warrior.
Octobre 2020 :
Je lance les travaux d’aménagement du cabinet. Je traverse une bonne fois pour toutes mes doutes concernant le cabinet de Saint-Mandé pour me l’approprier. J’y suis, j’y reste. Je me reconnecte à l’intention à l’origine de ce projet et du saut de foi réalisé fin 2019. Je décide de créer mon cocon d’accompagnement. Les travaux font que ce lieu est désormais à mon image et les accompagné·es s’y sentent tellement bien que je me dis que j’ai fait le bon choix.
Un jour d’octobre, c’est mon anniversaire et je me sens bien. J’ai l’impression de commencer à sortir du tunnel. Tout s’aligne. Je commence à interviewer les premières invitées sur Accompagnantes. C’est jouissif.
Novembre 2020 :
Entre les séances d’hypnose, les cours à l’Inalco (en tant qu’intervenante professionnelle de la communication), le travail sur le podcast et les réseaux sociaux, le rythme est très soutenu. Mais c’est le KIF !
On entame le deuxième confinement mais comme mon fils continue d’être gardé par sa nounou, je peux continuer à foncer donc TOUT VA BIEN. Je n’ai pas fait chauffer le moteur pour rien.
Décembre 2020 :
Mode warrior activé ++++
Le jour du lancement d’Accompagnantes approche. Je travaille comme une tarée que cela soit au cabinet ou en off. Depuis septembre, le cabinet fonctionne à nouveau super bien.
J’accompagne sur des séances magnifiques qui balayent d’un coup de cil mes doutes et ma voix qui disait « à quoi bon ? » pendant le premier confinement.
Je me retourne vers la Zaza lionne en cage de mars-avril 2020 et je lui envoie toute la tendresse dont je suis capable. Ensuite, mon regard se porte vers la fin d’année 2020 et je lui dis : « Allez, on termine en beauté tranquille easy jingle bells, viens on va voir la mer ».
Pour finir, je regarde un peu plus loin vers 2021 et je lui fais un clin d’œil en mode « allez ma jolie, amène-toi, je suis prête ».
Qu’est-ce que je décide de laisser derrière moi en 2020 ?
- Ma peur de porter ma voix et d’être visible (c’est juste énorme)
- Ma frustration
- Mes à quoi bon ?
- Le manque de contact avec la Nature
Qu’est-ce que je garde précieusement de 2020 ?
- La rencontre avec la nouvelle assistante maternelle de mon fils. Sans elle, je ne peux pas travailler. Alors que mon travail c’est ma passion. Et puis, merci à elle d’être un aussi grand pilier dans nos vies. Elle est magique avec mon fils. Si je peux incarner et transmettre tout ce que je fais au quotidien dans mes accompagnements, c’est grâce à elle.
- La patience et l’amour de mon conjoint. Il a réussi à me supporter et me soutenir pendant le premier confinement comme jamais alors que j’étais une lionne en cage.
- Le fait d’avoir pu assister jour après jour aux premiers pas de mon fils pendant le premier confinement.
- Ma famille et mes proches pour leur soutien inébranlable tout-le-temps et leur capacité à me répéter « on est là, ça va aller ».
- Mes consœurs d’accompagnement qui ont été hyper inspirantes tout au long de l’année de près ou de loin et qui m’ont aidée dans la création du podcast.
- Ma peur d’être visible et de porter ma voix. Cela peut paraître bizarre de remercier sa peur. Mais, franchement, c’est elle qui a coloré toute cette année. Et je suis super contente qu’on ait réussi à bosser toutes les deux ensemble. Je suis fière du chemin que j’ai parcouru cette année.
- Ma santé : je suis en vie, en bonne santé. Et je ne le prends pas pour acquis. Gratitude.
- La sensation du vent sur le visage.
- À vous qui me suivez de près ou de loin, merci pour votre soutien, votre confiance, vos retours, vos mots doux. Ça booste comme jamais, vous n’avez pas idée.
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Conclusion
Voilà, c’était donc mon récapitulatif émotionnel et entrepreneurial de 2020. J’espère qu’il vous a plu. C’était important pour moi de vous le transmettre car c’est typiquement le genre de contenus que j’aurais aimé lire quand j’ai commencé à accompagner. C’est aussi une manière de continuer ma mission qui est de démocratiser l’accompagnement et de dévoiler les coulisses des cabinets en mieux-être.
Nous retiendrons que le chemin n’est pas linéaire. Et que la difficulté n’est pas l’échec.
-> Et vous, qu’avez-vous envie de garder de 2020 ? Au contraire, que décidez-vous de laisser derrière vous ? Venez me raconter sous mon post dédié sur Instagram (@echypnose).
Pour conclure, je souhaite la bienvenue à 2021. Mes voeux pour vous, cette année, sont simples voire « simplets » mais tellement importants à mes yeux : la santé et la joie. Et puis, comme dit une de mes consoeurs adorées (poke @kafui_instincts), franchement « Faites comme vous pouvez pour cette nouvelle année ! ». 😝
Je rajouterai bien quand même comme voeux : la souplesse, l’écoute, l’adaptation, l’énergie, l’espoir, la résilience, la beauté, la bienveillance (c’est-à-dire être avec soi et être avec les autres) et la diligence humaine – c’est-à-dire tout le contraire d’une forme de paresse inhumaine d’esprit et de corps.
Bonne année !